Le déficit budgétaire a atteint à la fin de l’année 2017 les 5 977 MD, soit 6,1% du PIB alors qu’il s’élevait seulement à 1% en 2010. La loi de finance 2018 prévoit un déficit 5 216 MD soit 4,9% du PIB.
La pression fiscale est de 21,8% en 2017 contre seulement 20,1% en 2010 ; elle serait de 22% en 2018.
L’encours de la dette a augmenté de 39 100 MD entre 2010 & 2017, soit une évolution de 165% sur toute la période (15% annuellement) !!! Par rapport au PIB, l’encours de la dette publique a représenté 69,7% en 2017 contre seulement 40,7% en 2010 ; soit 29% de plus. Pour 2018, la variation de l’encours serait de 8 290 MD, ce qui mènerait sa part au PIB a 71,4%.
Au niveau du service de la dette publique, il a presque doublé entre 2010 & 2017, passant de 3 616 MD à 7 090 MD. Le remboursement des intérêts augmenterait de 532 MD en 2018 (+23,6%) et le remboursement du principal de 450 MD (+12,4%).
La rémunération publique est aux alentours des 2/3 des dépenses de fonctionnement sur la période 2010-2017. Elle a plus que doublé entre ces deux années ; elle ne s’accroitrait que de 3,2% en 2018 !!! (contre 4,4% attendus en 2017).
Au niveau des interventions publiques l’augmentation est plus accentuée, elle de 140% entre 2010-2017 et ne s’accroitrait que de 1,4% en 2018.
Sur un autre plan, les dépenses du titre II (équipement) ne représenteront que 27,6% seulement de ceux du titre I en 2017, alors qu’ils représentaient 43% en 2010. En effet, les dépenses d’équipement ont carrément régressé en 2017 de 3,4% & ne s’accroitraient que modestement en 2018 de 0,7%.
Au niveau du total des recettes fiscales, les impôts directs représentaient 39,6% en 2010 pour se situer à 40,9% en 2017. La loi de finance 2018 prévoit une baisse de l’impôt direct de 3,6% pour ne présenter que 35,7% du total des recettes fiscales ; alors que les impôts indirects augmenteraient de 20% pour présenter 64,3% des recettes fiscales en 2008 ; soit une augmentation absolue de 2 550 MD (+55,6% pour les droits de douane, ...).
En ce qui concerne la répartition des impôts directs, les deux composantes représentaient chacune presque les 1/5 du total des recettes fiscales en 2010 (respectivement 20,5% pour les impôts sur les revenus & 19,2% pour les impôts sur les sociétés). En 2018 les impôts sur les revenus représenteront 25,3% (contre 28,8% en 2017) et les impôts sur les sociétés 10,4% (contre 12,1% en 2017).